Quel pouvoir avez-vous sur votre vie grâce à l’épigénétique ?
Avez-vous parfois le sentiment d’être impuissant face à votre vie ou face à votre environnement ?
Nous pouvons avoir tendance à nous laisser guider et contrôler par les événements et à perdre le contrôle de notre vie. Il peut nous arriver également de sombrer dans le fatalisme, sans même en avoir conscience. En regardant nos ancêtres et l’histoire de notre famille, il peut être tentant de penser que nous suivrons la même trajectoire, car c’est inscrit dans notre ADN. Or, les dernières recherches scientifiques sur l’épigénétique démontrent que par notre comportement et de nouvelles habitudes, il nous est possible de changer notre programme interne, en touchant directement l’expression de nos gènes, et donc de créer une nouvelle réalité.
J’aimerais vous partager ce que nous enseigne l’épigénétique. Je vous ai mis une petite vidéo simple de Joël de Rosnay ci-dessous, enseignant chercheur en sciences et auteur de La symphonie du vivant.
Ce qu’il faut retenir de l’épigénétique
- L’épigénétique est une science révolutionnaire permettant de contrôler l’expression de vos gènes, sans changer votre code génétique (ADN).
- Vous pouvez agir sur l’expression de vos gènes de 5 manières :
- Une alimentation saine et équilibrée
- Une activité physique régulière
- La gestion de votre stress
- Le plaisir de faire ce que vous faites
- L’harmonie de vos relations
- Ces 5 éléments, combinés tous les jours de votre vie, produisent dans votre corps des molécules qui vont agir sur votre ADN et faire en sorte que certains gènes s’expriment plus que d’autres. Et cela va avoir un impact direct sur la qualité de votre vie.
- En mettant en application un nouveau mode de vie et des habitudes ciblées, notamment dans 5 domaines de votre vie (alimentation, exercice physique, gestion du stress, plaisir dans votre activité et relations), vous changez individuellement de l’intérieur en allant toucher directement l’expression génétique.
- Votre changement individuel a un impact direct sur la société, car vous êtes comme une cellule à l’intérieur d’un corps social. Grâce notamment aux réseaux sociaux, vous avez un impact direct sur le monde qui vous entoure.
Mes habitudes personnelles
Je vais vous partager très brièvement mes habitudes et pratiques personnelles depuis de nombreuses années. Elles n’engagent que moi, et sont basées sur des études sur le bien-être et sur mon expérience personnelle. J’en tire des bénéfices directs, que je peux constater de manière très concrète.
Je ressens non seulement une sensation physique de bien-être, mais je tombe également moins malade. Ces dix dernières années, j’ai peut-être eu 2 ou 3 fois un petit rhume qui a duré 3 jours (le nez qui coule et quelques éternuements). Aucune autre maladie du genre grippe, angine, bronchite, rhinopharyngite. Je ne prends plus aucun médicament (même pas un Doliprane pour le mal de tête) depuis 2008.
Ces habitudes ont un impact direct sur mes relations, tant dans mon couple qu’à l’extérieur. Étant plus épanouie, je suis moins dans la frustration ou la colère. L’énergie est plus fluide.
1. Alimentation saine et équilibrée
Personnellement, je ne mange pas de viande ni de produits laitiers. Je pratique presque quotidiennement le jeûne intermittent (j’en parle dans mon article : « le jeûne, thérapie naturelle pour la mémoire et la dépression).
Je ne mange que très rarement au petit déjeuner, qui se compose essentiellement :
- d’une tasse d’eau tiède avec un demi-citron frais pressé
- d’une pomme bio
- d’un jus d’orange pressé avec de la poudre d’algues mélangés (mélange de spiruline et autres vitamines)
Au déjeuner, je mange un plat unique, avec essentiellement des légumes (cuits ou en crudités), une céréale (pâtes sans gluten, riz, pain complet, maïs, orge, épeautre) et une légumineuse (légumes secs comme les haricots, les lentilles, les pois, les fèves et toutes variété de soja).
Au dîner, des légumes (en soupe, cuits ou crus) avec une céréale.
Il m’arrive de faire un goûter avec un gâteau fait maison (sans gluten, vegan ou de préférence avec des ingrédients biologiques) ou un fruit et une tisane.
2. Activité physique
Je pratique le yoga et le qi gong régulièrement, je fais des étirements tous les jours et vais une à deux fois par semaine en salle de sport pour faire des exercices de cardio, comme du rameur, du vélo et du step. Autrement, j’aime marcher et nager l’été.
3. Gestion du stress
Je médite quotidiennement matin et soir, en moyenne une heure par jour. Parfois plus, rarement moins. Une habitude que j’ai depuis presque 20 ans. Cela m’aide à rester concentrée, à être moins stressée, à redéfinir ce que je veux et ce que je ne veux plus dans ma vie, à exprimer ma gratitude, à tirer des leçons de la journée, à poser une intention pour la journée, à envoyer des ondes positives pour ceux que j’aime ou ceux qui en ont particulièrement besoin…
Je pratique aussi la cohérence cardiaque (je ferai un article prochainement), qui consiste à respirer avec un rythme équilibré : cinq secondes à l’inspiration, cinq secondes à l’expiration, soit six respirations par minute. Il existe maintenant de nombreuses applications sur smartphone (j’utilise une appli que j’avais téléchargée il y a un bon moment : Respirelax+ (Respirelax+ sur Android / Respirelax+ sur l’App Sotre).
Je dors en moyenne 7 à 8 heures la nuit pour maintenir un équilibre sur mon humeur et mon énergie vitale, et pratique aussi régulièrement l‘auto-hypnose avant de m’endormir.
4. Comment avoir plus de plaisir dans ce que vous faites ?
J’ai écrit de nombreux articles sur l’importance d’avoir une passion et d’aimer ce que vous faites. La passion se trouve au coeur de la mission de vie et de la zone de génie. Allez voir notamment dans la catégorie Trouver sa voie. J’ai passé ces dix dernières années à expérimenter ce principe dans ma vie, à le mettre en application le plus possible, dans mon travail et en dehors. Ma vie a littéralement changé depuis que je pratique cette habitude.
Vous n’avez pas besoin de lâcher votre travail pour cela, ni de pratiquer des heures chaque jour. Il vous suffit de commencer par 5 minutes par jour et d’en faire une habitude, plutôt que d’attendre le moment idéal, qui souvent n’arrive jamais (voir l’article sur la procrastination)
5. L’harmonie dans vos relations
Selon la physique quantique, à laquelle je m’intéresse depuis quelques années, chaque être humain a un taux vibratoire, qui peut varier en fonction de son environnement, son humeur, son stress, ses maladies, ses pensées, ses fréquentations et selon l’importance qu’il accordera à son corps, son esprit et ses émotions.
Le taux vibratoire, c’est l’énergie vibratoire qui se dégage de la matière, c’est son rayonnement énergétique.
Pour augmenter votre taux vibratoire, vous devez travailler sur votre épigénétique. Concernant votre environnement social, si vous fréquentez des personnes toxiques (qui se plaignent, qui critiquent les autres, qui sont égocentrées, qui vous projettent leurs problèmes et illusions, qui voient le verre à moitié vide, qui font appel à vous que quand elles ont besoin de vous, qui sont jalouses, qui se justifient et trouvent des excuses pour tout…), vous avez des chances de vous caler énergétiquement sur leur fréquence vibratoire ou bien elles vont absorber votre énergie.
« Vous êtes la moyenne des 5 personnes avec lesquelles vous passez le plus de temps. »
Jim Ron
Consciente que les personnes que nous côtoyons le plus dans notre vie conditionnent et déterminent la personne que nous sommes énergétiquement, j’ai personnellement fait le choix de ne m’entourer que de personnes inspirantes et positives qui tirent mon énergie vers le haut et d’éviter, autant que faire se peut, les personnes qui me tirent vers le bas ou ne me font pas de bien. Cela n’a pas toujours été facile de faire ce choix, ni de l’assumer personnellement.
En émettant cette intention dans l’univers dans ma méditation quotidienne, des personnes de mon entourage se sont naturellement écartées de mon chemin, sans que cela ne m’ait coûté d’efforts (la loi d’attraction s’applique naturellement). Parfois, j’ai dû moi-même prendre mes distances. Cela demande une grande intégrité personnelle, pour ne pas sombrer dans le piège de la critique stérile et du ressentiment, et continuer de respecter l’autre, malgré tout.
Cela peut sembler égoïste ou arrogant, mais il faut bien comprendre qu’en réalité, c’est le plus grand respect que vous puissiez manifester à votre propre vie. Vous cessez alors de vous faire du mal, et d’en vouloir à ceux qui ne vibrent pas à la même fréquence vibratoire que vous. Vous permettez à l’autre de continuer son chemin en toute autonomie, sans jugement. À quoi cela sert-il de fréquenter des personnes avec lesquelles vous n’êtes pas en harmonie, à part les rendre responsables de vos malheurs ? Car s’il y a une résistance, le risque est qu’elles vous freinent dans votre progression, à tous les niveaux.
Ayez le courage d’avancer où vous voulez aller, de devenir la personne que vous voulez être, en toute liberté, sans attachement ni malveillance. En étant intègre avec vous-même, vous attirerez à vous les justes personnes, et vous en inspirerez d’autres à suivre votre exemple, sans même le savoir.
Voilà la retranscription complète de la vidéo de Joël de Rosnay, enseignant chercheur en sciences, publiée sur LeHuffPost.
« Pour moi, la symphonie du vivant, qui traite donc de cette science révolutionnaire qui s’appelle l’épigénétique, c’est la possibilité pour nous, à partir d’une partition, comme un chef d’orchestre, la partition qui est notre ADN, notre patrimoine génétique, d’interpréter cette partition, pour pouvoir développer des fonctions qui ne sont pas totalement inscrites dans ce programme.
Épigénétique : « Épi » veut dire « au-dessus », « par-dessus » la génétique, un peu comme le programme d’un ordinateur, de votre smartphone. Il y a l’OS, l’Operating System, mais vous pouvez utiliser les applis, qui utilisent le programme de base, mais vont permettre d’avoir des fonctionnalités différentes. C’est un peu ça l’épigénétique. C’est de contrôler l’expression de nos gènes, faire en sorte que certains vont s’éteindre, d’autres vont s’allumer, d’autres vont s’exprimer encore plus, sans changer les lettres du code génétique mais en changeant l’expression de nos gènes.
Et comment on peut faire ? On peut le faire tous les jours, tous les jours de sa vie. Peut-être même toutes les heures, grâce à 5 principes de base qui sont :
- La nutrition équilibrée
- L’exercice modéré
- Le management du stress
- Le plaisir de faire ce que l’on fait
- L’harmonie de son réseau social, familial et professionnel
Ces 5 éléments, combinés tous les jours de votre vie, produisent dans notre corps, des molécules qui vont dans le noyau des cellules interagir sur l’ADN et faire en sorte que certains gènes, comme des tiroirs qu’on ouvre ou qu’on ferme avec une clé, vont s’exprimer beaucoup plus et vont permettre d’avoir des fonctionnalités différentes pour manager votre corps et manager votre vie.
Alors dans mon livre, je ne me contente pas seulement à l’épigénétique pour notre propre corps, mais je m’intéresse beaucoup au corps social. Celui auquel nous appartenons comme cellule en quelque sorte. Et je pense, et je l’explique dans la deuxième partie du livre, qu’il y a une sorte d’ADN social et qu’on peut le modifier collectivement. Comme il y a la génétique, il y a aujourd’hui ce que l’on appelle la mémétique. La mémétique est fondée sur les mèmes. Pas des gènes mais des mèmes. Les mèmes, ce sont de petits éléments de cultures, qui sont transférés par mimétisme par les médias, par les tweets, par les réseaux sociaux. Ça s’appelle des mèmes. On doit ce nom à Richard Dawkins en 1976, un grand biologiste anglais dans son livre Le gène égoïste. Donc les mèmes sont étudiés par la mémétique, comme les gènes sont étudiés par la génétique.
Et l’épigénétique, c’est par-dessus les gènes, la possibilité d’interpréter leurs programmes différemment. Et moi je propose, à la fin de mon livre, l’épimémétique, qui est le fait que les humains collectivement, par les réseaux sociaux notamment, peuvent intervenir pour aller modifier l’ADN sociétal, modifier l’expression de l’ADN sociétal. Cet ADN sociétal, c’est la constitution d’un pays, c’est les statuts d’une entreprise, c’est le règlement intérieur d’une association, ce sont les règles d’un jeu. Ceci peut être modifié par nous collectivement, de même que nous appliquons à notre corps l’épigénétique pour modifier l’expression de nos propres gènes.
Alors je suis arrivé à réfléchir beaucoup à l’épigénétique parce que j’ai eu comme formation, je suis chimiste organicien, biochimiste si vous voulez. J’ai étudié au MIT l’interdépendance des systèmes complexes en biologie, ce qu’on appelle la biologie systémique. Et l’épigénétique est en fait une science globale qui n’est pas seulement une discipline très pointue mais une science globale qui touche à la fois à notre environnement qui nous influence, et à la fois à la manière dont nous pouvons influencer notre propre corps. Et donc ma formation de chimiste et de biochimiste m’a aidé à comprendre l’épigénétique de l’intérieur en quelque sorte. C’est pourquoi, comme je l’avais fait précédemment pour la biologie de synthèse, un livre que j’avais écrit avant un peu que tout le monde en parle, comment créer la vie en quelque sorte. L’épigénétique, ce n’est pas créer la vie, c’est modifier le vivant, modifier le programme. Pendant des années, les généticiens ont pensé que le programme de l’ADN était le seul contrôle de notre vivant. Maintenant, ils ont compris qu’il y a par-dessus ce programme, d’où « épi », un métaprogramme, qui nous permet de le contrôler, et d’avoir une influence sur lui. Et la petite phrase que j’utilise beaucoup dans mon livre, c’est :
« Oui, on peut faire quelque chose pour soi (…). Oui, on peut faire quelque chose pour la société dans laquelle on vit, en appliquant les mêmes principes systémiques que l’on applique à notre corps, qu’on peut appliquer au corps social, ensemble. »
Si vous avez apprécié cet article, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et à me laisser un commentaire ci-dessous.