Comment trouver un sens à votre vie ?
J’aimerais vous partager un livre que j’ai lu dernièrement : Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie, de Viktor E. Frankl. De nombreux lecteurs de ce blog se posent beaucoup de questions sur le sens de leur vie et il me semblait intéressant de partager le point de vue d’un homme qui a traversé des souffrances extrêmes et qui a réussi à trouver un sens à ce qu’il a vécu.
Ce livre figure parmi les dix livres les plus influents du monde. Traduit en 22 langues et publié à plus de 3 millions d’exemplaires, il s’agit d’un best-seller qui peut apporter certaines réponses aux questions existentielles que vous vous posez peut-être.
Il y est question d’un antidote puissant au mal et aux maux de notre monde moderne : LE SENS. De nombreux sondages confirment en effet que chacun a besoin de vivre pour « quelque chose ou quelqu’un » pour lequel il est prêt à mourir. Alors que 16% considèrent comme très important de gagner de l’argent, 78% choisissent de trouver un sens à leur vie.
Qui est Viktor E. Frankl ?
Viktor Frankl (1905-1997) était professeur de neurologie et de psychiatrie à la faculté de médecine de Vienne. Il fut l’élève de Freud et d’Adler. Il a survécu aux camps de concentration, dans lesquels ses parents, son frère et sa femme enceinte ont péri. Son expérience lui a permis de comprendre l’importance de trouver un sens à sa vie pour avoir l’envie et le courage de continuer. Son approche psychologique et psychiatrique, la logothérapie, a révolutionné la psychothérapie.
Qu’est-ce que la logothérapie ?
La logothérapie est une psychothérapie destinée à sensibiliser l’individu sur le sens de sa vie. Selon son fondateur, Viktor Frankl, elle est considérée comme la troisième école viennoise de psychothérapie focalisée sur le besoin de sens, tandis que la psychanalyse freudienne est centrée sur le principe de plaisir, et celle d’Alfred Adler sur la volonté de puissance individuelle.
Selon cette approche holistique de l’individu, tout être humain serait doté d’une motivation primaire qui l’orienterait vers le sens de sa vie. Le rôle du thérapeute n’est pas d’indiquer la direction au patient mais de l’aider à reconnaître les valeurs qui l’attirent et à réaliser pleinement son potentiel.
Pourquoi vouloir trouver un sens à votre vie ?
Vouloir trouver un sens à sa vie est naturel, c’est ce qui nous maintient en vie. Si la vie n’a plus de sens, elle s’éteint. L’esprit meurt, et engendre à son tour la mort du corps, qu’elle soit volontaire ou non.
Viktor Frankl, l’auteur, demandait parfois à ses patients, qui souffraient de tourments de toutes sortes : « Pourquoi ne vous suicidez-vous pas ? » C’est dans leurs réponses qu’il trouvait généralement les grandes lignes de la logothérapie : cela pouvait être l’amour d’un enfant, un don ou un talent à utiliser, une cause qui mérite d’être poursuivie.
Le défi de la logothérapie est de faire d’une vie brisée un modèle de sens et de responsabilité.
Comment trouver un sens à votre vie ?
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Demandez-vous, vous aussi, pourquoi vous ne vous suicidez pas ?
Cette question peut paraître extrême, mais elle a l’avantage d’aller droit au but pour découvrir ce qui est important pour vous, vos valeurs. Plutôt que de vous positionner en victime, elle vous remet à chaque instant face à votre responsabilité et à votre choix de décider de subir ou de devenir acteur de votre vie.
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Prenez conscience de votre liberté de choisir et de votre pouvoir de décision
« Les conclusions tirées des expériences vécues dans les camps de concentration prouvent que l’homme peut choisir (…). Même si on le brutalise physiquement et moralement, l’homme peut préserver une partie de sa liberté spirituelle et de son indépendance d’esprit. »
« On peut tout enlever à un homme, excepté une chose, la dernière des libertés humaines : celle de décider de sa conduite, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouve. »
Ces passages illustrent l’idée que nous sommes le résultat d’une décision intérieure, et non celui de circonstances extérieures auxquelles nous avons le choix de nous soumettre ou non. Nous avons cette liberté spirituelle de choisir ce que nous voulons devenir, même si les conditions présentes ne sont pas encore réunies. Le simple espoir d’un avenir meilleur est le début d’une possible transformation. Même si vous n’êtes pas libre en apparence de votre environnement sur lequel vous n’avez pas de contrôle aujourd’hui, vous avez le choix d’affronter votre situation différemment et de changer votre état d’esprit. C’est justement cette nouvelle attitude qui peut devenir la cause même d’un grand changement extérieur.
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Trouvez-vous un but
« Un homme qui est incapable de prévoir la fin d’une « existence provisoire » est incapable de poursuivre un but. Il cesse de vivre en fonction de l’avenir, contrairement à un homme qui mène une vie normale. »
Une personne au chômage par exemple, peut se trouver dans cette même « existence provisoire ». Il peut se sentir incapable de vivre en fonction de l’avenir ou de se fixer un but. Des recherches effectuées sur des mineurs sans emploi ont démontré qu’ils avaient une perception déformée du temps (intérieur), résultant du fait qu’ils étaient sans travail. La vie, si elle apparaît vide et sans avenir, peut signer votre mort virtuelle. Mais vous, vous avez le pouvoir de vous donner un but à poursuivre.
De la même manière, c’est ce genre de situation difficile qui donne à l’homme l’occasion d’atteindre une spiritualité plus accomplie, qu’il ne pourrait pas toucher sans cette épreuve.
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Changez votre point de vue sur l’avenir
« La vie, c’est comme chez le dentiste. On croit toujours qu’on n’a pas encore vu le pire, et pourtant le pire est passé. »
Bismarck
Souvent, on croit que les opportunités de se réaliser sont perdues, ou derrière nous. Or, tant que vous êtes en vie, il existe un potentiel que vous ne voyez pas et que vous ne connaissez pas. Les occasions et les défis sont bien là, à vous de changer votre perspective des choses, de transformer vos expériences vécues en triomphes et de faire de votre vie une victoire sur vous-même. Il est plus facile de renoncer et de végéter, en trouvant toutes sortes d’excuses pour justifier vos échecs.
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Gardez la foi
« Celui qui a un ‘pourquoi’ lui donne un but, peut vivre avec n’importe quel ‘comment’. »
Nietzsche
« Le prisonnier qui ne croyait plus à l’avenir – son avenir – était perdu. En perdant cette foi, il perdait sa spiritualité; il se laissait dépérir moralement et physiquement. »
Il existe un lien étroit entre l’état d’esprit d’un homme (son courage et son espoir notamment) et l’état d’immunité de son organisme. Un être privé d’espoir peut provoquer diverses maladies, pouvant alors se révéler mortelles. De nombreux cas ont révélé cette vérité. À l’inverse, votre foi (en d’autres termes, votre espoir) a un pouvoir de guérison sur votre corps et votre esprit et peut transformer complètement votre réalité physique.
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Faites une action aujourd’hui vers votre but
Si vous êtes en proie au désespoir, dites-vous que l’important n’est pas ce que la vie peut (ou ne peut pas) vous donner. Demandez-vous plutôt ce que la vie attend de vous et ce que vous pouvez lui donner. Au lieu de vous demander si votre vie a un sens, quelle responsabilité prenez-vous dès maintenant à trouver les bonnes réponses aux problèmes qu’elle vous pose ? Que pouvez-vous faire, précisément et concrètement comme tâche, dès maintenant, aussi petite soit-elle ? Ces actions, même infimes, dessinent votre destin, qui est unique et différent. Aucun homme ni aucun destin n’est comparable. À chaque situation existe une réponse particulière, qui vous appartient.
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Acceptez la responsabilité de votre rôle unique
« Lorsqu’un homme se rend compte que son destin est de souffrir, sa tâche devient alors d’assumer sa souffrance. Il doit reconnaître que, même dans la souffrance, il est seul et unique au monde. Personne ne le soulagera de ses peines ou ne les endurera à sa place. Sa chance unique réside dans la façon dont il portera son fardeau. »
Il est important de comprendre ici que personne ne peut échapper à la souffrance. Ce qui intéressant, c’est comment vous décidez de réagir à cette souffrance. Est-elle une raison qui justifie de ne pas vous accomplir (après tout, vous ne pouvez pas réussir parce que vous avez eu une enfance difficile ou un quelconque handicap) ou bien utiliserez-vous cette épreuve comme tremplin pour vous dépasser et créer quelque chose d’encore plus grand, qui n’aurait pas été possible sans elle ?
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Utilisez vos souffrances pour dépasser votre ego
Ces souffrances font grandir votre humilité, et vous permettent de devenir également plus humain. C’est en connaissant la souffrance, que vous pouvez mieux comprendre la souffrance des autres, développer votre compassion et votre humanité. Très souvent, les épreuves de la vie vous donnent envie d’aider les personnes qui ont vécu la même chose que vous. En les aidant, votre souffrance prend soudainement un sens car elles servent directement à donner de l’espoir, et à changer la vie des autres. Alors votre souffrance ne sert pas à rien, elle a une haute portée humaine, qui dépasse votre petit ego, et vous rend digne. Cela devient peut être une manière de découvrir votre mission de vie.
Les leçons à retenir de cet ouvrage inspirant
Voici les leçons que l’on peut retenir, à travers quelques extraits du livre et réflexions personnelles.
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La vie a toujours un sens, même dans les circonstances les plus pénibles
Quelles que soient les difficultés de la vie, la vie intérieure et spirituelle peut nous donner la force de les affronter. Les événements en soi sont neutres. Selon le sens que vous décidez de leur donner, votre vie pourra prendre une direction plutôt qu’une autre. Dans tous les cas, c’est toujours vous qui décidez et qui avez la responsabilité de votre vie.
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Comprendre sa souffrance permet de la transcender
L’homme est capable de s’élevé au-dessus de son sort. Connaissant ses chances minimes de survie, l’auteur est parvenu à tolérer la faim, l’humiliation, la peur et sa profonde colère devant l’injustice grâce aux souvenirs des personnes qu’il aime, à la religion, à son sens de l’humour et aux regards qu’il jette sur les beautés curatives de la nature – un arbre ou un coucher de soleil. Ces moments de bien-être aident à nourrir le désir de vivre qu’à la condition qu’ils l’aident à comprendre son absurde souffrance.
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Vous seul pouvez trouver le sens à votre souffrance
« Vivre c’est souffrir; survivre c’est trouver un sens à sa souffrance. Mais personne ne peut communiquer ce sens à quelqu’un d’autre. Chaque individu doit trouver sa propre réponse et assumer la responsabilité de mettre cette réponse en application. S’il réussit, il continuera à évoluer en dépit de toutes les injustices qui lui sont faites ».
Vous pouvez penser que ces conditions sont extrêmes, et que peu de gens sont capables de suivre de hautes valeurs morales. Or, quelle que soit notre réalité, il est possible de percevoir la souffrance comme une opportunité de développement et de nous accomplir, non pas en dépit de la souffrance, mais à travers celle-ci.
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Ne visez pas le succès, mais une cause plus grande que vous
« Ne visez pas le succès. Car on ne peut pas poursuivre le succès, pas plus qu’on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne sont que des effets secondaires du dévouement que l’on manifeste pour une cause plus grande que soi-même ou qu’une autre personne. Le bonheur, comme le succès, arrive quand on ne s’y attend pas. Écoutez ce que votre conscience vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance. Alors vous verrez qu’à la longue le succès vous viendra précisément parce que vous n’y pensiez pas. »
Le succès n’est pas un but, mais une conséquence de ce que vous donnez à l’humanité. C’est une récompense que l’on obtient en échange de la valeur que l’on offre, du service que l’on rend.
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L’amour est le plus grand bien
« L’amour est le plus grand bien auquel l’être humain peut aspirer (…). L’être humain trouve son salut à travers et dans l’amour. Je me rendais compte qu’un homme à qui il ne reste rien peut trouver le bonheur, même pour de brefs instants, dans la contemplation de sa bien-aimée. Lorsqu’un homme est extrêmement affligé, lorsqu’il ne peut plus agir de manière positive, lorsque son seul mérite consiste peut-être à endurer ses souffrances avec dignité, il peut éprouver des sentiments de plénitude en contemplant l’image de sa bien-aimée. »
« L’amour va bien au-delà de l’être physique. Il atteint son sens le plus fort dans l’être spirituel. Que la personne soit présente ou non semble avoir peu d’importance. Je ne savais pas si ma femme était toujours en vie, et je n’avais aucun moyen de le savoir; mais cela n’avait aucune importance. Je n’avais pas besoin de le savoir. Rien ne pouvait me détourner de mon amour, de mes pensées et de l’image de ma bien-aimée. Si l’on m’avait appris, à ce moment-là, qu’elle était morte, je ne crois pas que j’aurais cessé pour autant de contempler son image, ou que ma conversation avec elle aurait été moins vivante. »
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Gardez votre sens de l’humour
L’humour est une arme défensive très efficace. « On sait que l’humour aide à garder une certaine distance à l’égard des choses et qu’il permet de se montrer supérieur aux événements, ne fût-ce que pour quelques instants. »
L’auteur avait développé cette faculté grâce à un ami, avec qui il avait décidé d’inventer au moins une histoire amusante par jour, dont le sujet devait être basé sur ce qui allait leur arriver après leur libération.
« Le sens de l’humour ou cette capacité de voir les choses avec une certaine distance s’acquiert en maîtrisant l’art de vivre. Bien que la souffrance y soit omniprésente, il est possible de pratiquer cet art de vivre dans un camp de concentration. »
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Ne jugez pas
« Avant de juger, un homme devrait se demander si, dans de pareilles circonstances, il n’aurait pas agi de la même façon. »
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Quand on a beaucoup souffert, on n’a plus rien à perdre
L’auteur termine son livre par ces paroles :
« Il arrive à chaque prisonnier libéré de se demander comment il a pu passer au travers des horreurs vécues au camp. Sa libération lui est apparue comme un rêve, et voici que ses expériences au camp lui apparaissent comme un cauchemar. Mais l’expérience la plus forte et la plus exaltante, pour l’homme qui rentre chez lui après avoir vécu ces souffrances inoubliables, est le sentiment merveilleux qu’il n’a vraiment plus rien à craindre, excepté son Dieu. »
La souffrance est un terrain d’entraînement, comme une salle de sport. Plus elles vous sont familières, et moins elles vous effraient. Vous avez un avantage certain sur celui qui n’a pas connu de grandes difficultés, celui d’être plus préparé. Au moment crucial, n’ayant plus rien à perdre, vous lâchez prise, et c’est ce qui vous permet de gagner la victoire.
Si vous vous sentez seul et que vous n’avez pas encore trouvé le sens de votre vie…
Le manque de raison de vivre n’est pas toujours lié à un problème psychologique, ou à une névrose. Il n’est donc pas nécessaire de suivre une psychanalyse ou une psychothérapie avec un spécialiste, ni même avec un logothérapeute.
Je dirais même qu’il est tout à fait normal de chercher du sens dans ce que l’on fait, et que c’est même le signe d’une certaine maturité de se poser de telles questions sur le sens de sa vie et de son travail. En l’absence de graves troubles psychologiques, il est possible de vous faire accompagner par un professionnel dans cette démarche, notamment un coach. J’accompagne personnellement des femmes en quête de sens et de changement, à retrouver cette énergie de vie qui les fait vibrer, et à construire une carrière en cohérence avec leurs valeurs, et plus généralement, qui elles sont d’une manière plus globale.
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Source
Livre Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie, Viktor E. Frankl
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